Une recherche-action pour visibiliser le phénomène des règles.

Parler des règles c’est parler de ce que c’est et de ce que ça implique dans notre vie quotidienne. De toute la gestion qui les accompagne et des habitudes qu’on développe. Et de comment ces habitudes et ces gestes sont ancrés dans un tabou. Parler des règles c’est aussi parler de ce que représentent les règles pour nous. De ce qu’elles provoquent en nous d’émotions et de réactions quand elles sont là… et quand elles ne sont pas, plus ou n’ont jamais été là. C’est parler de comment les menstruations viennent nous questionner et nous impacter à différents moments de notre vie.

Le projet Menstruositées est un projet de recherche action au long cours dont l’exposition est un des formats de médiation et de présentation de cette recherche. Le contenu de l’exposition est co-créé par des personnes concernées à travers différentes approches : le dessin, l’écriture, le témoignage oral, de manière individuelle ou en groupe.

Nous organisons des séances d’entretiens individuels enregistrés, des ateliers d’expression via le dessin et l’écriture, des moments de récolte de témoignages et des rencontres individuelles avec des personnes menstruées. Nous le faisons auprès de différents publics : des jeunes via des écoles, des aîné·es via des maisons de repos, des personnes en situation de précarité via des associations de terrain, ou bien lors d’évènements publics.

Améliorer les services d’inscription aux activités de VGC

Construire avec les habitant·es une place où il fait bon vivre

Le contexte

Le Repère de Blanchemaille se situe à Roubaix et plus précisément dans le quartier de l’Alma. C’est un ancien parking à l’abandon depuis des années, qui n’est pas traversable et fermé au public. Quartier en renouvellement urbain, l’Alma s’apprête à voir de nombreuses démolitions et transformations dans les prochaines années, qui inquiètent les habitant·es. Ces dernier·es considèrent souvent le site Blanchemaille comme “un autre monde” ou “une forteresse” et voudraient pouvoir fréquenter ces lieux, entrer en relation avec cet écosystème. Le projet du Repère de Blanchemaille entend répondre à ces attentes.

Notre mission

Le Repère de Blanchemaille est un projet d’occupation transitoire d’un espace urbain en friche, dont l’implication de notre équipe a duré d’octobre 2020 à décembre 2021.
Au fur et à mesure du processus collaboratif, nous fédérons un groupe d’acteur·ices du quartier pour définir des usages et des mobiliers ; des représentants et membres de l’association de jeunes The Family, du Camion, de La Redoute, du centre social de l’Alma, du Comité de Quartier, d’Euratechnologies, et l’ESAAT. Les mobiliers, les usages et les nouvelles interactions créées ont vocation à perdurer une fois notre mission terminée.

Méthodologie et outils

Le projet a débuté par une enquête de terrain au cours de laquelle nous sommes allées interroger les usager·e·s du quartier lors d’entretiens individuels, au téléphone, à la sortie des écoles ou dans leurs locaux. Nous avons ensuite organisé une série d’ateliers de co-construction réunissant à chaque fois une quinzaine de participant·es représentatifs du quartier. Ensemble, nous avons généré des idées d’usages et de mobiliers transitoires sous forme de scénarios d’usages, en s’appuyant sur les besoins récoltés sur le terrain. Ensuite, nous avons spatialisé les mobiliers et les usages grâce à des maquettes afin de proposer 3 scénarios d’aménagement. Lors d’un dernier atelier, nous avons amené les participant·es à réfléchir à la gouvernance partagée du lieu, ainsi qu’à son appellation et son identité graphique. Enfin, nous avons organisé une semaine de chantier participatif pour finaliser l’assemblage des mobiliers et poser la signalétique. Concrètement, nous avons construit six modules d’assises-gradins, un stand mobile pour un service de petite restauration, une toiture permettant d’organiser des événements en extérieur tout en étant protégé du soleil ou de la pluie, ainsi qu’un panneau d’affichage pour partager des informations relatives au quartier comme par exemple les services proposés par le Centre Social ou bien les activités organisées par les associations locales. Au sol, nous avons peint des jeux pour enfants ainsi que des motifs qui amènent les passant·es vers ce nouveau repère.

Le contexte

CyCLO est une entreprise d’économie sociale qui promeut le vélo à Bruxelles par l’équipement du vélo, le recyclage, la culture vélo et l’innovation. CyCLO développe le projet CycloParking via le Fond européen de développement régional (FEDER 2014-2020). L’objectif de CycloParking est d’augmenter fortement le nombre de parkings sécurisés pour vélos en région Bruxelles Capitale et de mettre au point une gestion efficace de ces parkings vélos via la création d’un écosystème informatique (site web, outil de gestion, serrures connectées…). Le financement FEDER touchant à sa fin, c’est Parking.Brussels qui reprend la gestion du projet CycloParking. À ce titre, notre intervention doit permettre d’élaborer des recommandations concrètes.

Notre mission

Nous avons été mandatées pour mener une analyse des usages et attentes des cyclistes bruxellois.es afin d’adapter et d’améliorer les services proposés par CycloParking (en termes d’usages, de communication, d’abonnement, etc.).

Méthodologie et outils

1. Entretiens individuels lors de la journée sans voiture, dans la rue ;
2. Enquête en ligne ;
3. Observation dans les parkings sous-terrain ;
4. Organisation d’ateliers de co-création ;
5. Élaboration du guide de recommandations.

Résultats

Notre intervention a permis l’élaboration d’un guide de 15 recommandations concrètes pour améliorer les parkings vélo à Bruxelles.

Nombres d’usagers impliqués :

• 34 personnes interrogées lors de la journée sans voiture ;
• 40 personnes observées sur un total de 10 heures ;
• 697 répondants au questionnaire en ligne ;
• 23 cyclistes participants aux 2 ateliers.

Le contexte

Dans le cadre de la politique publique Projet Alimentaire Territorial validé en octobre 2019 et de la Capitale Mondiale du Design, la direction Relations avec les usagers, citoyenneté, jeunesse et la direction Nature, agriculture et environnement ont adopté une démarche à la croisée de la participation citoyenne et du design pour mener à bien une expérimentation de conception et d’essaimage d’un dispositif alimentaire au service des étudiant·es la Métropole. Ainsi, ce sont 15 citoyen·ne·s bénévoles qui nous ont accompagnées tout le long du projet, avec le soutien d’élu·e·s et de technicien·ne·s, pour co-construire ce futur service d’alimentation.

Le projet

Ce POC a permis l’expérimentation d’une boxe d’apprentissage culinaire, autrement appelé “prêt-à-cuisiner” qui invite les étudiant·es à des changements de comportements via un processus actif en engageant pensé sur le moyen terme. L’étudiant·e reçoit un premier kit de bienvenue rempli et doit se déplacer dans des lieux potentiellement encore inconnus afin de “recharger” son kit pour 2 autres utilisations.

Nous avons testé plusieurs modalités qui constituent le kit : 4 recettes avec les ingrédients secs nécessaires à leur réalisation, un bon à échanger contre des ustensiles de cuisine, une cartographie des initiatives solidaires, un emballage “déclencheur” de nouveaux comportements.

Contexte

Dans le cadre de son processus d’innovation commerciale, hub.brussels a testé un nouveau programme : «la couveuse d’idée». C’est le premier dispositif d’accompagnement à la création d’un concept commercial qu’un·e porteur·euse de projet peut solliciter. Les principales actions qui y sont développées sont l’idéation, la préparation et la construction de son concept commercial. Lors de cette phase l’entrepreneur·euse arrive généralement avec une idée qu’il·elle souhaite challenger, développer et faire évoluer.

Notre mission

Une première fois en 2019, puis une deuxième fois en 2020, pendant une semaine alternant théorie et pratique, exercices individuels et en groupe, nous amenons les porteur·euse·s de projets à requestionner leurs idées et innover en terme d’usages. En tous, ce sont 28 projets que nous avons accompagnés.

Objectifs

• Innover dans ses propositions de valeurs grâce au focus sur l’expérience utilisateur ;
• Challenger ses idées par l’intelligence collective du groupe ;
• Définir l’environnement global de son projet (usagers, parties prenantes, collaborateurs…) ;
• Rencontrer de potentiels partenaires et collaborateurs ;
• Découvrir l’écosystème Bruxellois d’aide à l’entrepreneuriat.

Outils utilisés

1. Guide d’entretien
2. Persona
3. Parcours client
4. Cartographie des parties prenantes
5. Plan d’actions
6. Protocole de test

Résultats

2019

• 16 porteur·euse·s de projets
• 15 projets accompagnés
• 4 demi journées de théorie
• 5 demi journées de pratique

2020

• 14 porteur·euse·s de projets
• 13 projets accompagnés
• 6 demi journées de théorie
• 6 demi journées de pratique
• 1 semaine en autonomie d’enquête de terrain

Contexte

Le siège du service de prévention de la Ville de Bruxelles souhaite faire peau-neuve pour améliorer l’accueil du public et la collaboration entre ses services. La Direction de cette asbl mobilise ses équipes en “mode collaboratif”.  En étroite collaboration avec Atria Studio, nous accompagnons ce changement grâce à la participation des employés et de l’équipe de Direction.

Situé dans un bâtiment de style industriel, le site de BRAVVO Caserne regroupe environ 50 collaborateurs et collaboratrices de première ligne, ainsi que les services de support (RH, Finances…) ou de coordination opérationnelle. Le site accueille au quotidien des visiteurs ou usagers.

Le souhait de la Direction
Développer plus de transversalité entre les employés des entités du site pour optimiser le service rendu aux citoyens. L’enjeu est de faire évoluer la manière de travailler ensemble afin de générer de la motivation, améliorer le bien-être au travail et par conséquent augmenter la performance.

Notre approche permet un changement à deux niveaux :

• Nous proposons un projet final de réaménagement adapté aux besoins et usages, en intégrant les utilisateurs du lieu dans la conception des solutions spatiales.
• Nous amenons de nouvelles pratiques collaboratives en interne, en proposant des outils créatifs de travail et de réflexion.

“ Un projet de design comme celui-ci amène de la créativité, du changement. Le processus est tout aussi important que le résultat. ” – Veerle BERX, Directrice de BRAVVO et responsable du management des équipes

Étape 1 | DIAGNOSTIC : la collecte des pratiques

Immersion au sein du siège social : observation in situ des habitudes de travail, des déplacements des utilisateurs (employé·e·s, citoyen.ne.s, collaborateurs et collaboratrices externes, etc.), de la répartition spatiale des activités (zones de rencontre, de pause, d’attente, etc.).

Entretiens individuels avec un·e représentant·e· par service : compréhension de la culture d’entreprise, des réalités et contraintes intra et inter services. Ici, un.e “représentant·e” est un·e membre de service, et pas nécessairement la/le responsable, afin d’assurer une bonne représentativité des profils, et une complémentarité dans les points de vue et compétences. Chaque représentant·e· assure le lien entre son service et le groupe de travail.

Cette première étape aboutit à une analyse qualitative des schémas formels et informels, des besoins formulés ou non, et permet de déceler les points critiques à résoudre. Nous avons ainsi mis des mots sur des dysfonctionnements vécus depuis longtemps par les utilisateurs du lieu ; soucis de confidentialité, problèmes de nuisances sonores, manque d’équilibre entre les espaces occupés et les espaces vides, mauvaise définition des fonctions spatiales…

Étape 2 | CO-CRÉATION : la force de la collaboration

Enrichies de nos observations, des propos recueillis, et de discussions constructives avec l’équipe de direction, nous avons reformulé ensemble les problématiques de départ et établi des axes de travail. Pour traiter ces axes de travail de manière collaborative, nous avons constitué un comité de pilotage composé des représentant·e·s interrogé·e·s lors du diagnostic.

Lors de différents ateliers de co-création, nous avons soumis à ce groupe de travail les premières pistes de solutions élaborées en amont, en interne et avec une validation de la direction. Ces pistes de solutions sont des propositions à la fois de nouvelles pratiques de travail et de nouveaux aménagements. Le rôle du groupe est de “casser” ces propositions, les transformer pour produire de nouvelles solutions. Pour faire émerger la créativité de chacun·e, nous avons développé des méthodologies et outils créatifs sur-mesure.

“Un projet de design comme celui-là amène de la créativité, du changement. Le processus est tout aussi important que le résultat.” – Veerle BERX

Étape 3 | AMÉNAGEMENT SPATIAL : place au changement

Les solutions travaillées par le comité de pilotage constituent une importante source d’inspiration et de recommandations pour Morgane Hallé, architecte d’intérieur chez Atria Studio. En effet, son travail peut désormais se baser sur des données contextuelles, des besoins réels et des points d’attention particuliers.

La conception repense ainsi l’ensemble du lieu en tenant compte des résultats du Diagnostic et de la Co-création, toujours avec validation de la direction.

L’un des changements phares et significatifs ressorti de la phase de co-création a été la problématique de l’atrium. Lieu principal de rencontre, il cumulait les usages -parfois contradictoires- tels que : accueil, salle d’attente, coin repas du personnel, espace d’information, lieu de passage pour les réunions internes, stockage de palettes à redistribuer aux centres de jeunes etc.

Par exemple, les citoyens dans la salle d’attente au centre de l’atrium se trouvaient à proximité de la grande table où les travailleurs prenaient leur repas de midi. Pour l’une et l’autre partie, le manque de discrétion et de confidentialité se faisaient sentir.

Une répartition des usages par zones plus définies à ainsi permis de :

• Créer un réfectoire dans un espace clos, près de la terrasse pour la pause midi,
• Réunir le bureau d’accueil et la salle d’attente dans un espace plus intime et agréable pour les citoyen·nes accueilli·e·s,
• Créer une espace “stock de transition”, pour ranger les palettes facilement sans qu’elles n’encombrent l’atrium.